L’essentiel

• Un spectacle total et ludique qui a conquis le public lors de sa création en 2017 et de sa reprise en 2021.

• La scène du Palais Garnier transfigurée pour un quatrième mur brisé.

« Donnons-nous l'autorisation d'être fous, d'oublier le quotidien de nos vies, d'avoir du plaisir à profiter ensemble du moment présent. Je pense que c'est important. Je pense que c'est nécessaire ».

(Alexander Ekman)

Créée en 2017 pour le Ballet de l’Opéra de Paris, la pièce d’Alexander Ekman a tout d’un jeu avec le public et ses horizons d’attente. Mêlant danse, théâtre, musique et chant en live sur scène, Play ouvre l’espace de la représentation à une multitude de dispositifs et d’effets, questionnant les frontières entre les genres, les seuils du spectacle et ses conventions techniques, pour chercher de nouvelles solidarités entre les danseurs, entre les cintres et la fosse, la salle et la scène. À deux, à quatre, à l’unisson, dans des courses folles ou des configurations épurées, une trentaine d’interprètes se partagent le plateau du Palais Garnier comme un immense terrain de jeu, changeant de vêtement et d’humeur comme de manière d’être au monde. On les retrouve clowns ou spationautes, cerfs ou ingénus criblés de balles vertes, toujours pleins d’une énergie communicative, nourrie par la musique électronique et jazzy de Michael Karlsson. Tout sur la scène devient mobile, burlesque, contaminé par les propriétés du rêve, d’une bouffée délirante et collective qui respire nos joies d’enfant.

Au terme d’un diptyque qui dit aussi la précarité de cette insouciante liberté dans nos sociétés modernes – avec une verve et des costumes gris qui rappellent les tableaux d’un Mats Ek –, Play consacre la finalité du jeu en ce qu’il est un acte créateur, l’occasion d’une croissance fantastique, des proportions, des possibilités, de l’expérience quotidienne en faveur d’une réalité augmentée. L’art et le jeu ont tous deux à voir avec cette distance, ce nécessaire décalage introduit entre les formes réglées et les tracés émancipés de l’imagination, sa tendance à la libre association, au décloisonnement, aux revirements et à la fluidité des images. Sous couvert du jeu, c’est bien au pouvoir libérateur de la danse qu’en revient Alexander Ekman. La danse qui, au geste utilitaire et mécanique, répétitif, oppose toujours un mouvement transgressif, sorti de l’économie rationnelle de l’emploi du corps et du cadre qui l’enferme, réduit sa portée, son champ d’expression et d’interaction. La danse qui fait coïncider dans son association à la musique, la liberté et le contrôle, la règle et l’exception, qui redéfinit l’espace et la durée, la relation à soi et à l’autre.


Chorégraphie

ALEXANDER EKMAN

Reprise (Création : 2017)

Musique

MIKAEL KARLSSON

Distribution*

LES ÉTOILES

LES PREMIÈRES DANSEUSES

LES PREMIERS DANSEURS

LE CORPS DE BALLET DE L’OPÉRA

Musique live

1h55 avec 1 entracte

* pour les dates précises de distribution, se référer au site internet de l'Opéra national de Paris.

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